• Portfolio Photographies
  • Portfolio Infographie / Graphisme
  • Boutique Photos
  • Portfolio - Écrits
  • LA FRIPERIE
  • Julie stg
  • Contact
  • Sign In My Account
Menu

Virage

PRODUCTIONS
  • Portfolio Photographies
  • Portfolio Infographie / Graphisme
  • Boutique Photos
  • Portfolio - Écrits
  • LA FRIPERIE
  • Julie stg
  • Contact
  • Sign In My Account
MeagsFitzgeral-JulieStGeorgesPhotographe

Portrait d'EntrepreneurE : Meags Fitzgerald ( Le blog le Cahier )

March 15, 2019

Lorsque j’ai décidé de commencer cette chronique mensuelle, mon idée était de donner le plus de visibilité possible aux femmes qui ont le courage de lancer leurs propres affaires parce qu’il faut le dire, ça prend du courage pour être une femme entrepreneur. Je voulais commencer avec quelqu’un qui était établie depuis un petit moment déjà et qui avait réussi à faire sa place, dans un milieu d’hommes. Alors, qui de mieux que Meags Fitzgerald: une illustratrice qui a déjà deux romans graphiques à son actif : Photobooth : a Biography et Long Red Hair (aussi disponible en français Longs cheveux roux).

Elle s’est avérée être une rencontre tellement intéressante qu’il faudrait trois articles pour bien la représenter, car du contenu, elle en a!

Ayant commencé par des études en Arts, elle a dû faire un choix à un moment: être une artiste des beaux arts ou une illustratrice qui paye ses factures avec ses dessins. Elle n’avait pas envie de travailler à temps partiel dans un autre milieu, elle avait envie de gagner sa vie avec son art. Elle a donc commencé en faisant des affiches dans le milieu du théâtre et de l’improvisation. Rapidement, elle s’est trouvée une place dans le monde de l’illustration à Montréal.

Alors, quelle est la place d’une femme à travers la bande dessinée au Québec?  C’était bien sûr ma première question. Pour commencer, il est important de savoir qu’il y a deux univers à la bande dessinée: le courant dominant que l’on connait bien (super héros mainstream) et celui des romans graphiques. Il semblerait que l’ouverture face aux femmes ne soit pas la même dans ces deux milieux. Les romans graphiques sont une forme beaucoup plus récente et donc plus ouverte! Effectivement, Meags a vécu du gros mensplaning dans des festivals en se faisant prendre pour la personne qui s’occupe des sous plutôt que de l’artiste, et cela à plusieurs reprises. Elle a aussi eu la chance de rencontrer un éditeur qui croit fermement à l’égalité homme femme et qui tente toujours de publier autant de femmes que d’hommes dans sa maison d’édition.

Les femmes sont tannées de devoir se défendre d’être des femmes, surtout dans les milieux majoritairement masculins (ben oui, c’est juste notre sexe et on ne peut rien y faire!) Alors, est-ce que ça signifie que nous devrions baisser les bras et arrêter de nous faire entendre? Non. Meags fait partie de celles qui s’expriment haut et fort et qui mettent les femmes de l’avant.

Ses deux romans graphiques sont à caractère autobiographique. Après les avoir lus tous les deux (avec beaucoup de plaisir, je dois dire!), je suis arrivée au constat suivant: elle est très courageuse. Son premier livre fait le topo super complet des photobooths, de leur histoire et de la façon dont ces derniers changent le monde. Son deuxième livre, qui se lit en une soirée, a été mon coup de cœur. On ferme les pages pour finalement avoir l’impression de s’être fait une amie qui nous a raconté sa vie. Elle nous partage ses peurs, ses complexes, ses opinions politiques et ses questionnements de vie, principalement au sujet de la sexualité et de la découverte tranquille de son orientation sexuelle. Elle est queer et nous aide à comprendre le sens de ce terme.

Alors je dis oui, ça prend beaucoup de courage pour être une femme dans le monde des affaires, mais encore plus pour utiliser sa propre introspection et la mettre dans une forme aussi originale et belle que celle des romans graphiques de Meags. En plus, tous ceux nés dans les années 90 auront beaucoup de plaisir à y trouver plein de références amusantes.

Meags_Fitzgerald_JulieStGeorgesPhotographe-Books

Maintenant que j’ai fait son portrait, voici la petite série de questions que je poserai à chaque entrepreneur durant l’année!

Quel est ton pourcentage d’artiste vs business?

40/60 – Elle passe énormément de temps à faire des tâches administratives et n’est pas gênée de dire que c’est ce qu’elle aime le moins faire. C’est tout de fois capital à la survie de sa business!

Quelles sont ses forces et tes faiblesses en tant qu’entrepreneur? 

Elle est une très bonne oratrice. Elle est politique, jolie, créative et remplie d’arguments, de réflexion et d’ouverture. C’est ce qui la différencie des autres et qui lui permet de se faire voir dans son milieu. Être une femme lui a probablement été favorable plus que défavorable puisque ça la rend mémorable. Sa faiblesse? Comme beaucoup d’autres, c’est le côté « finances » parce qu’elle n’aime tout simplement pas ça.

Est-ce que tu fais tout, toute seule? 

Quelques fois, elle délègue le « coloriage » lorsqu’elle travaille sur ses propres illustrations.

Elle donne donc une palette de couleurs et ses illustrations et peut simplement revenir faire la finition! Elle le fait surtout lorsqu’elle a plus de 100 pages à colorier.

Quels sont tes outils infaillibles d’organisation? 

Les codes de couleurs et le calendrier Google. Tous ses courriels sont classés par code de couleurs et sa vie est régie à la lettre, comme toute bonne personne en affaires se doit de l’être.

Quel conseil donnerais-tu aux femmes qui aimeraient faire partie du milieu de la BD? 

Elle conseille de ne pas se faire petite pour personne. De parler haut et fort de ses talents et de ses opinions.

Quels projets s’en viennent pour toi dans le futur? 

Elle en est à l’écriture de son 3e roman graphique et déjà, le 4e est prévu. Elle participe à des festivals internationaux. Pour l’instant, elle met de côté son travail d’illustratrice puisqu’elle veut utiliser toutes ses capacités en créant aussi le contenu qui accompagne ses images dans les romans graphiques. Le sujet de son prochain livre? Elle parle de l’histoire des femmes célibataires et de l’impact qu’elles ont eu dans le monde…! Je ne sais pas pour vous, mais moi, j’ai très hâte de voir ça!

Alors, allez l’encourager ici .

MeagsFitzgerald_JulieStGeorgesphotographe

Julie La photographe

In Entrepreneure du mois
JulieStGeorges-CatherinePelletier-Lauzon-Entrepreneur

Portrait d'entrepreneurE : Catherine Pelletier-Lauzon ( Pour Le blog le Cahier )

March 15, 2019

C’est bientôt le printemps. Alors, en ce début mars, allons vers une entrepreneure qui nous apportera du bonheur et du soleil. Je l’ai choisie parce que nos débuts en tant qu’entrepreneure semblaient aller en parallèle. Puis, j’ai été franchement impressionnée par son parcours atypique et sa volonté de feu. Catherine est une opticienne de 29 ans qui vient tout juste d’ouvrir la lunetterie Ora située dans Villeray. Ora, c’est un endroit tout simplement charmant! On a l’impression d’être dans un café stylé (on peut d’ailleurs y boire une tasse de café!). C’est un réel petit bijou décoré d’une main de maître! C’est avant tout un endroit où on peut acheter en toute confiance des produits qui sont éthiques, écologiques et durables.

Alors, comment devient-on opticienne? Pour moi, le parcours classique était semblable à celui d’un dentiste… on va à l’école et on fait ça un peu pour les sous! Pour être franche, j’ai toujours pensé que c’était un métier un peu plate. Pourtant, après avoir discuté avec Catherine, je vois qu’avoir sa propre lunetterie, c’est tout un défi et que son métier doit être fait avec une bonne dose de créativité afin d’arriver à se démarquer. Catherine n’a pas toujours voulu devenir une pro de la vision. Sa vision à elle, c’était plutôt d’être son propre patron et de partager ses passions. Ses débuts? Elle vendait les fleurs du jardin de sa mère en faisant du porte à porte chez les voisins à chaque fin de saison. Elle aimait les fleurs (Ora est d’ailleurs une lunetterie fleurie) et souhaitait partager sa passion.

Après ses études théâtrales, elle s’est fait offrir un poste dans une lunetterie en allant acheter tout simplement des lunettes. La lunetterie Les branchés, bien connue pour son originalité, a vu tout de suite le potentiel de Catherine et lui a offert une job s’ul fly, en bon français. Elle a terminé sa carrière chez Les branchés après avoir démarré les succursales de Québec et de Montréal, en plus d’avoir géré celle de St-Jérôme. Pendant cette période, elle est partie également en voyage et profita bien de la vie, pour finalement réaliser qu’elle voulait son entreprise un jour: sa propre lunetterie.

Au Québec, on doit absolument être un ou une opticien(ne) ou optométriste pour pouvoir être actionnaire majoritaire d’une lunetterie. Elle retourna donc aux études et travailla à temps partiel chez Crudessence pendant trois ans. En fait, ce détail est important puisqu’il est directement lié à la mission de sa future entreprise. Elle travailla dans un environnement écolo, sensible à l’éthique et qui prend soin des gens ainsi que de leur santé. C’est dans cet optique que Catherine construira sa vision d’une lunetterie différente. À la fin de ses études, elle se fait engager par Georges Laoun (lunetterie haute gamme) et par BonLook. Elle était l’une des premières opticiennes chez BonLook et elle finira son parcours après avoir été l’opticienne en chef pour les 10 succursales du Québec. On peut dire qu’après notre rencontre, j’étais confiante de la future réussite de sa lunetterie.

Qu’est-ce qui fait de sa lunetterie un endroit où aller? Sa déco, certainement, mais encore plus sa mission. Honnêtement, être un consommateur averti et responsable n’est pas toujours facile, on doit choisir ses combats écologiques et éthiques au quotidien. Ora est assurément l’endroit où aller pour acheter en toute confiance un produit qui a été étudié et qui est assuré d’être là pour les bonnes raisons. Non, ce ne sont pas les lunettes les moins chères sur le marché, puisque ce sont des produits de qualité, mais elles ne seront pas plus chères que dans une autre lunetterie conventionnelle. Beaucoup de lunetteries mettent de l’avant que le design de leurs produits est fait au Québec, mais la grande majorité de ces designers font fabriquer à l’extérieur de Canada comme en Chine. Fait au Québec et designé au Québec, ce n’est pas la même chose.

Elle a une lunetterie magnifique, d’où on ne souhaite plus repartir dès qu’on y met les pieds, l’expérience pour réussir et les bonnes valeurs.  Allez vous promener à Villeray ce printemps pour découvrir cet endroit qui deviendra sans aucun doute LA référence en lunette éthique de Montréal.

LunetterieOra-Villeray

Quel est ton pourcentage artiste vs business?

50/50 – Mon côté créateur alimente mon côté entrepreneur. Une entreprise sans création, c’est en mon sens une entreprise vide, qui n’a pas d’âme puisqu’elle n’a pas de but outre le côté financier. En fait, si on démarre une entreprise, c’est pour la raison derrière celle-ci et cette raison vient de notre créativité.

Quelles sont tes forces et tes faiblesses en tant qu’entrepreneure?

Ma force principale, c’est mon côté humain. Je focalise sur ce que la personne vivra en venant dans ma lunetterie, sur qui elle est vraiment et sur ce qu’elle aime. J’aime foncièrement l’humain et il est au coeur de mon entreprise. Que ce soit mon distributeur, mon client ou le créateur des lunettes, j’aime prendre soin des gens.

Ma faiblesse principale est probablement mon côté parfois un peu trop easy going. Je ne suis pas très stressée et quelques fois, je devrais l’être un peu plus et m’occuper de ce qui me tente moins.

Est-ce que tu fais tout, toute seule?

Non et J’ADORE déléguer. Ça valorise les gens de pouvoir utiliser leurs talents et de pouvoir être créatifs.  Je n’ai pas peur de demander de l’aide puisque dans la vie, je ne crois pas que ce soit le nombre de choses que tu accomplis qui te définit. Je fais confiance à mes employés et à mes collaborateurs, ils sont libres de prendre des responsabilités. Je crois qu’un dirigeant d’entreprise ne doit absolument pas être indispensable!

Quels sont tes outils infaillibles d’organisation?

L’application Todoist qui me permet de faire des listes! J’aime beaucoup les listes et j’en fait papier à chaque début de journée aussi. Google agenda est un indispensable également.

Quel conseil donnerais-tu aux femmes entrepreneures qui te lisent aujourd’hui ?

Arrêter de vouloir faire de la business comme un homme. Nous avons toutes notre vision de l’homme d’affaires sérieux et négociateur, celui qui est sur ses gardes et dominant en permanence. La négociation excessive et les jeux de pouvoir, c’est dépassé. Il faut suivre son intuition, son côté émotif et ne pas avoir peur de faire des affaires comme une femme. Il faut avouer lorsque nous ne savons pas quelque chose et aller chercher de l’aide pour nous permettre de grandir plus vite. Il faut faire confiance aux gens et à son intuition. Dans mon cas, ça a toujours été payant de le faire.

Quels projets s’en viennent pour toi?

C’est difficile pour moi d’être précise! J’y vais beaucoup avec les opportunités qui s’offrent à moi et j’essaie de ne pas trop prévoir d’avance afin d’éviter de me créer des barrières. J’aimerais qu’Ora devienne LA destination pour acheter des lunettes de façon éthique et responsable. J’ouvrirai peut-être d’autres succursales, mais dans d’autres villes! J’aimerais aussi démarrer ma propre fondation afin de pouvoir partir à travers le monde, sur un voilier, et de pouvoir apporter des soins optiques et des lunettes à ceux qui en ont besoin. Let’s dream big, ladies!

JulieStGeorgesPhotographe-CatherinePelletierLauron-Entrepreneur

Julie La photographe

In Entrepreneure du mois